De cette joyeuse et moderne mixité, quoique dans un esprit un peu « bobo » qui n’est pas déplaisant, se dégage même une forme de poésie, un moment suspendu. Une nuit au cours de laquelle il arpentera Paris dans tous les sens et fera de surprenantes rencontres, accompagné de Faeza (Sabrina Ouazani), une stagiaire de Sciences Po effarée par les méthodes peu académiques de ce dernier. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Certes Ouvert la Nuit demeure de bout en bout une œuvre bavarde, qui a trop vouloir jouer sur les détails manque parfois d’articulations solides. Au fur et à mesure de ce périple un peu loufoque, soutenu par une bande son alternant divers univers musicaux allant des cuivres d’une fanfare à des musiques orientales, on se laisse emporter avec délice. Notre critique du film "Ouvert la nuit" d'Edouard Baer sur le destin d'un saltimbanque qui a une nuit pour sauver son théâtre. OUVERT LA NUIT est donc un épisode sympathique de la vie de cet irrésistible anti-héros, qui, avec un peu de chance, beaucoup de culot et autant d’aplomb, fini toujours par s’en sortir brillamment. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. A travers un drôle de road trip, le réalisateur dresse avec humour et apparente légèreté, le portrait d’un de ces hommes singuliers dont on a autant envie de leur tordre le coup que de les embrasser ! Commence alors pour Liugi dans Ouvert la nuit une sorte de road-trip frénétique à la tombée de la nuit. Javascript not detected. Une nuit pour trouver un singe capable de monter sur les planches et récupérer l’estime de son metteur en scène japonais ; une nuit pour regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie – qui est aussi sa plus proche collaboratrice… et pour démontrer à la jeune stagiaire de Sciences Po, tellement pétrie de certitudes, qu’il existe aussi d’autres façons dans la vie d’appréhender les obstacles. Si l’on devait résumer en un mot le nouveau long métrage d’Edouard Baer OUVERT LA NUIT, ce serait « fantasque ». En effet, on lui retrouve ce côté théâtral caractérisé par une pointe d’exagération et de décalage, et surtout, une sorte d’ironie qui a le bon goût de ne pas être frontale mais dissimulée sous de séduisantes parades. © Copyright 2009-2020, All Rights Reserved. Le 3 janvier 2017. Oui. Jusqu’au jour où, une fois de plus, une fois de trop, à force de traiter les problèmes par dessus la jambe, Luigi compromet son théâtre, ses employés et l’estime de ses proches. On peut craindre au départ que ce ne soit lassant mais il n’en est rien tant les dialogues sont écrits avec humour et quasi autodérision. Lauriane N. Au fur et à mesure de cette course-poursuite désabusée, la mise en scène s’éveille au fur et à mesure que la posture de l’auteur se met en sourdine. Start typing to see results or hit ESC to close, THE PROM : La comédie musicale Netflix de Ryan Murphy avec Meryl Streep dévoile sa date de sortie, SCREAM : la saga de retour avec un casting quasi originel, DÉMINEURS, Les sensations du Chaos – Critique, KAJILLIONAIRE, une famille pas comme les autres – Critique, Notre classement des films de Christopher Nolan, THE LAST DANCE, plus qu’une simple série documentaire sportive – Analyse, LE TRAÎTRE de Marco Bellocchio, un regard démystifiant sur la mafia, NORMAL PEOPLE sera votre plus belle histoire d’amour – Critique, PENNY DREADFUL : CITY OF ANGELS – Saison 1, la promesse ratée de John Logan – Critique, THE GREAT, Elle Fanning sur le trône d’une série magistrale – Critique, En octobre 2020 sur Netflix : la liste complète des nouveautés, LE DIABLE TOUT LE TEMPS, (très) longue descente aux enfers – Critique, JE VEUX JUSTE EN FINIR, conte maniériste et métaphysique – Critique, MULAN : le film sera en fin de compte gratuit sur Disney+, BLACK IS KING, Beyoncé célèbre l’identité noire – Critique, MULAN : une sortie sur Disney+… et payante, ADORABLES, plongée dans les relations mères-filles – Critique, TOTAL RECALL, un kitch réjouissant – Critique, EVA EN AOÛT, un doux souvenir d’été – Critique, HOTEL BY THE RIVER, la vie en blanc – Critique, LIL’ BUCK REAL SWAN, des parkings du ghetto aux planchers des opéras – Critique, L’ÉTREINTE, émouvante reconnexion à soi – Critique, ÉLÉONORE, la famille, quelle plaie ! Ouvert la nuit, c'est un comic consacré aux vampires. Zeen is a next generation WordPress theme. Qu’il s’agisse de Luigi (le personnage principal qu’il incarne), de cette balade parisienne nocturne dans laquelle il nous embarque, ou encore de sa galerie de seconds rôles, tout est fantaisiste, original et plaisant. Au gré des évènements improbables qui s’enchaînent, on découvre également une pléiade de seconds rôles qui, de par leur diversité, leur sensibilité, leur générosité, mais aussi leur susceptibilité ou leurs blessures et déceptions, confèrent à cette œuvre un côté très humain. Beau parleur infatigable, il rassure et embobine son équipe, à la fois outrée et charmée. Cinéphile dilettante, j'aime qu'on me raconte des histoires. La vérification e-mail a échoué, veuillez réessayer. Entre loufoquerie et fantaisie déjantée, une traversée nocturne de Paris au rythme incertain. Non En résulte une narration qui devient soudain imprévisible, mute constamment au gré des gifles, réelles et symboliques, infligées au personnage principal. De jeux de contrastes en punchlines, de plans séquences en images habilement composées, Edouard Baer égratigne son milieu. Lorsque l’on comprend qu’il est vital pour ce type d’homme de se rassurer sur sa capacité à être aimé, on comprend le mode de séduction qu’il adopte en permanence avec tout le monde et on va même jusqu’à lui pardonner. Qu’il s’agisse de Luigi (le personnage principal qu’il incarne), de cette balade parisienne nocturne dans laquelle il nous embarque, ou encore de sa galerie de seconds rôles, tout est fantaisiste, original et plaisant. C’est assez savoureux pour le spectateur mais très fatigant pour son entourage. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Des quartiers chics aux plus populaires en passant par Montreuil, Edouard Baer nous invite à explorer la ville, de nuit, telle qu’il l’aime. Je soutiens la liberté critique, Ouvert la nuit : Critique à guichet fermé, Tenet : la théorie qui va vous faire aimer le thriller SF de Christopher Nolan. L’omniprésence et l’énergie enivrante d’Edouard Baer risque parfois de saouler le spectateur, mais, en cette période de froid hivernal, on a bien envie de se laisser porter par sa fantaisie, le temps d’une nuit. Edouard Baer torpille le programme attendu du petit théâtre fantaisiste qu'il proposait jusqu'à présent pour accoucher d'un récit sensible et amer, drôle et déroutant. Javascript required for this site to function. Le film démarre pourtant à la manière d’un cauchemardesque abime pour qui n’habite pas dans le Vème arrondissement de Paris et s’est déjà levé pour travailler avant 16h du matin. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Tour à tour clown triste ou croque-mort hilare, il traîne depuis plus d’une décennie son verbe tour à tour et flottant et vibrionnant. Tenet de Nolan : James Bond halluciné ou ego trip bourrin ? Maîtrisant mieux l’art du verbe que celui de la comptabilité, le voilà pressé par sa collègue et néanmoins amie Nawel (Audrey Tautou) d’aller chercher non seulement un singe, mais aussi l’argent nécessaire aux salaires auprès de la mécène du théâtre. Luigi est un directeur de Théâtre complètement lunaire qui semble fuir toutes questions matérielles (trop ennuyeuses et bassement terre-à-terre) au profit de ce qui l’amuse ou le distrait. Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône, CRITIQUES FILMS / TELEFILMS / DOCUMENTAIRES, ♥ Critique / « Chavirer » (2020) de Lola Lafon : dans les eaux troubles de la honte, Critique / « Le tailleur de Relizane » (2020) de Olivia Elkaim, Critique / « Patagonie route 203 » (2020) d’Eduardo Fernando Varela, Critique / « Mississippi solo » (2020) d’Eddy L. Harris, Critique / « Fille » (2020) de Camille Laurens, Critique / « Les bons garçons » (2020) de Pierre Adrian, Critique / « Les autres américains » (2020) : roman polyphonique pour Laila Lalami, Critique / « Héritage » (2020) de Miguel Bonnefoy, Critique / « Nature Humaine » (2020) de Serge Joncour, Critique / « Vladivostock Circus » (2020) d’Elisa Shua Dusapin, Critique / « Qui sème le vent » (2020) de Marieke Lucas Rijneveld, Critique / « Arène » (2020) de Négar Djavadi, CINEMA : Critiques, avis films, interviews, « Thelma » sur OCS : un film bien plus glaçant que terrifiant, ♥ « Mon Roi » sur OCS :un film coup de cœur primé à Cannes, « La Belle Saison » sur ARTE : un film plein de finesse et d’émotion, [Critique] « Les Invisibles » (2018) de Louis-Julien Petit, [Critique] « L’Homme fidèle » (2018) de Louis Garrel, [Critique] « Kings » (2018) de Mika Tard et Katia Lewkovicz, En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées, Critique / "Avis de tempête" (2020) avec Blandine Bellavoir et Lannik Gautry, Critique & Interviews / "Ronde de nuit" (2018) d'Isabelle Czajka, Concours / "L’Odyssée de Choum" : gagnez des DVD du film, Asaf Avidan : nouvel album en 2020 et tournée en 2021, Critique / "Alex Hugo" épisode "Un rêve impossible", Festival du nouveau cinéma de Montréal 2020 (en ligne et en salle), « Dom Juan ou le festin de pierre » au CDN Nancy Lorraine, la Manufacture en octobre 2020, ♥ « Féminines » à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône en octobre 2020, Concours / « L’Odyssée de Choum » : gagnez des DVD du film, Concours / Gagnez des places pour l’avant-première « Josep » au Forum des Images, Concours / Gagnez des places pour l’avant-première « 30 jours max » au Pathé Levallois, Critique DVD / « L’Odyssée de Choum » (2019) de Julien Bisaro, Interview / Charlotte Rampling pour le doublage de la série « Kidnapping », Critique / « Éléonore » (2020) : histoires de famille, Critique / « Jean Paul Gaultier se défile ! Une élégance teintée d’une douleur sourde, qui concoure à faire du film l’expérience cinématographique la plus aboutie et gracieuse de son auteur. Batman : The Killing Joke - pourquoi c'est grandiose, incroyable et incontournable, X-Men : classement de tous les films de la saga, du pire au meilleur, Star Wars : classement de toute la saga, du pire au meilleur. Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Dans le rôle d’une stagiaire sortie de Sciences-Po, elle sera le poil à gratter du réel, le grain de sable chargé de gripper la mécanique Baer. Vous n'êtes pas d'accord avec nous ?Raison de plus pour vous abonner ! La seconde au contraire, désarçonnée par le comportement de ce curieux patron qui remet en cause toutes ses certitudes, laisse enfin apparaître un peu de douceur et de féminité cachées derrière sa carapace (Faeza). Difficile de cerner Edouard Baer, capable de mettre en scène une œuvre aussi éthérée et rêveuse que La Bostella, sans tourner le dos au rire épais et conventionnel d’un Turf. Critique. Critiques (2), citations, extraits de Ouvert la nuit de Jessica Abel. Dans une ambiance un peu sur–réaliste parfois, Edouard Baer nous emmène faire un tour dans la ville et dans la vie des artistes dont le besoin de liberté et les préoccupations décalées en font souvent des êtres aussi insaisissables qu’attachants. Hédoniste, bohême et dictatorial, Liugi a décrété que tout n’était que joie et légèreté , et gare à quiconque se mettra en travers de son chemin, il risquerait de l’assommer d’une pirouette linguistique. Ouvert la Nuit devient alors le portrait désenchanté, tantôt hilarant, tantôt profondément touchant, d’un homme inadapté, irresponsable et égoïste, souvent pathétique dans son volontarisme poétique, son absolu refus d’assumer ses responsabilités et le monde qui l’entoure. » (2020) : un dernier tour de piste à son image avec Loïc Prigent, Critique / « Rue des Pâquerettes » (2018) de Medhi Charef. Luigi (Edouard Baer), le directeur, est introuvable et semble avoir d’autres chats à fouetter. 0 Ouvert la nuit : Critique à guichet fermé Edouard Baer est de retour devant et derrière la caméra. Bref, on sent venir le film pour prof de français en rodage de ménopause à trois kilomètres. Et c’est justement là qu’Edouard Baer nous prend à revers pour nous emmener ailleurs. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par e-mail. On est parfois à la limite du cliché mais qu’importe, puisque tout cela s’imbrique parfaitement dans cet univers constamment sur le fil entre l’absurde et le génial dont on se demande s’il va finir par se casser la gueule ou continuer à nous donner du plaisir. Mon avis sur la jolie comédie française de ce début d'année, ouvert la nuit de Edouard Baer Avec Edouard Baer Audrey Tautou Sabrina Ouazani Avec Ouvert la Nuit, il propose une formidable synthèse de son univers. Mais c’est aussi dans la légèreté apparente de son dispositif que le film puise son élégance.
Louis-josé Houde Spectacle 2020, 7 Rue Des Ardennes, 75019 Paris, Programme D'aide Aux Employés Gouvernement Du Canada Covid-19, Qui Est Le Compagnon De Emma Daumas, Ler Toulon Marignane, Dictée De Notes à Imprimer, Valhalla Film 2019, Nous Irons Tous Au Paradis Polnareff, Store Steampowered Com Cart,
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